Va me chercher Baby Doll

Cartouche vit dans une cabane en forêt, en Abitibi, depuis qu’elle est sortie de prison. Elle a
été incarcérée pour avoir tué un vieil ivrogne qui agressait une jeune Anishinabée, dans la
ruelle d’un hôtel, à côté des poubelles. Il y a quelques jours, elle a reçu une missive de son
amie Manouche : Va me chercher Baby Doll. Manouche est une ex-prostituée qu’elle a
connue en prison. Elle souffre d’un cancer et n’en a plus pour longtemps. Baby Doll, c’est sa
fille. La jeune femme a été vue pour la dernière fois dans un quartier malfamé de Toronto et
Manouche s’inquiète. Cartouche n’a pas eu à réfléchir très longtemps. Elle est partie aussitôt,
décidée à fouiller les rues, les ruelles, les bars et les hôtels, avant que Baby Doll ne prenne
définitivement le bord du trottoir et des aiguilles dans la peau. À bord de son pick-up et
accompagnée d’une corneille, Cartouche sillonne le pays, de Senneterre en Abitibi jusqu’à
Saskatoon en Saskatchewan.

Au gré des rencontres avec des êtres marginaux, comme elle, sa quête l’amène à remonter le
temps, à revisiter son passé et à affronter sa part d’ombre. Lorsqu’elle met enfin la main sur
Baby Doll, Cartouche la conduit jusqu'à son camp en Abitibi, le temps qu’il faut pour qu'elle
soit présentable à sa mère, pour la dernière fois.

Va me chercher Baby Doll est un roman de la route qui explore la violence au féminin,
l’univers de la prostitution et les relations mère-fille, en y projetant un éclairage à la fois
cru et tendre.

Dans un ton jamais lourd, ce roman met en scène des personnages atypiques, forts et
hauts en couleurs, tous porteurs de drames humains, mais épris de liberté.

Lucie Lachapelle renoue avec des thèmes qui ont fait son succès : la rencontre de l'Autre
et la rencontre de soi, la vie sauvage en forêt, les grands espaces nordiques. Et chaque
page de ce roman montre une écriture de la maturité.

286 pages