Le chant des vagues

Quelque part au Mexique, un promontoire au-dessus de la mer. Une vieille cabane, fouettée par le vent… Basso, dernier pêcheur de sa race, et Pedro, son petit-fils, y vivent heureux au rythme des marées et du chant des vagues éternelles. Mais la mort rôde autour de ces amoureux du grand large poussant l'un vers sa fin inéluctable et l'autre vers la fin d'une enfance et d'un monde qu'il avait crus immuables…

Cette scène, je la vois encore et encore, chaque fois que mon esprit vagabonde… Son sens, à l'époque, m'avait échappé. Il fallut bien des rencontres, beaucoup de mots échangés à la mémoire de Basso et surtout bien des années qui firent de moi un homme avant que je ne comprenne. Et la vérité est que l'étrange journée de pêche de mon grand-père et son combat avec le mérou avaient été le prodrome du drame qui allait le frapper. Car Basso, en rentrant ce jour-là, avait découvert la mort cachée en sa chair. Là, sous son bras, il avait découvert une bosse. Or, le vieux pêcheur savait bien ce que cela signifiait. Une telle bosse, comme un oeuf que le soleil aurait pondu sous sa peau durant son sommeil dans la chalupa, avait déjà emporté bien des membres de sa famille. Et voilà que c'était son tour… Et voilà pourquoi son regard s'était tourné vers la mer et surtout vers le soleil qui avait planté le mal en lui.

Le chant des vagues, tout comme la mer et les personnages qui l'animent, est un roman enveloppant, poétique et sensible où s'entremêlent légendes et mystères, rêves et réalité, espoirs et doutes.